Plan supposé de Lannion au Moyen Âge basé sur la base des archives. Lannion s’est développé à partir du château et de sa chapelle datés du XIIème siècle. La disposition générale vers le XVIème est à peu près connue car plusieurs bâtiments sont encore en place alors que la disposition autour du XIVème reste mal connue par manque de donnée archéologique ou documentaire.
Plan de Lannion au XVIIème déduit à partir de la déclaration du Domaine du Roy du 1677. Plan réalisé par l’historien Jean Pierre PINOT en 1998.
Lors de la réfection des quais par le duc d’Aiguillon en 1762, celui-ci a aussi commandé un plan précis de la ville afin de mieux planifier son urbanisme. Le plan réalisé par Anfray, ingénieur des Ponts et Chaussées, a été achevé en 1763. C’est le premier plan aussi complet et précis de la ville de Lannion.
Le centre ville est bien visible, les habitués constateront que le nom des rues a évolué. On y voit aussi la Place de la prison avec la place du miroir où étaient exposés les prisonniers avant d’être envoyés aux galères. En dehors des remparts, des champs et un habitat dispersé.
Inspiré du plan d’Anfray le plan d’alignement de Burdelot réalisé en 1800 relève la configuration des rues, numérote les bâtiments et renseigne le noms des propriétaires. Ces plans étaient utilisés par les ingénieurs en urbanisme pour étudier les élargissements des rues.
Plan de Lannion réalisé en 1827, il s’agit en fait d’un plan d’assemblage des cadastres de Lannion, Buhulien, Kergomar et Brélévenez.
On note assez peu d’évolution de l’urbanisme depuis 1763. En dehors de la vieille ville les bâtiments sont encore très espacés. On voit clairement la présence religieuse avec le couvent des Augustines, des Ursulines et l’hospice Sainte Anne. L’emplacement proche des quais représenté avec des points vert était boisé et constituait une promenade appréciée des habitants. La rue qui montait de ce bois était également bordée d’arbres, on l’appelait l’allée verte. Cette rue avait été construite sur les remparts détruits.
Premier cadastre dressé également en 1827, le plan est précis et très utile pour étudier l’histoire des immeubles du centre
Plan IGN actuel. On y retrouve bien les rues anciennes, quoique plusieurs aient changé de nom. L’avenue Ernest Renan et la rue Jeanne d’Arc sont en fait à l’emplacement des anciens remparts devenue l’allée verte au XIXème.
Vue du centre historique de Lannion depuis la rive gauche. Le noyau médiéval est reconnaissable avec ses immeubles en mur de schiste. Les immeubles à façades blanches datent en général du XIXème, telle la mairie bien visible au centre. En bas à droite l’ancien tribunal repérable à ses colonnes. Au fond on aperçoit des bâtiments de la seconde moitié du XXème. Toujours bien en place, les églises de Saint Jean du Baly et de Brélévenez sont visibles sur la gauche.
La mairie de Lannion a été inaugurée en 1886. Sa façade centrale reprend les pierres et les poutre le l’auditoire qui se situait à quelques mètre, au milieu de l’actuelle place du Général Leclerc.
Emmanuel Dos SANTOS diplômé de l’Ecole de Chaillot à Paris (l’école des architectes du patrimoine) a réalisé en 2015 une étude de l’évolution centre de Lannion au cours des siècles. Les 2 cartes ci-dessous sont issues du chapitre « croissance de la ville » de son mémoire.
La plupart des bâtiments détruits, ici en rouge, l’ont été au XIXème siècle en raison des règles d’alignement ainsi que la volonté de construire davantage de logements et bâtiments publics pour la population grandissante. On voit bien au centre la destruction de l’oratoire et des halles vers 1860, ainsi que la reconstruction de la mairie et des halles à leur emplacement actuel. Ainsi est née la place du centre aujourd’hui rebaptisée Place du Général de Gaulle.
Les constructions les plus anciennes de couleurs foncées sont concentrés dans l’hypercentre, tous les déplacements pouvaient alors se faire à pieds. Les constructions récentes en couleur claires sont manifestement très étalées, ce qui rend la voiture quasiment indispensable pour les trajets quotidiens. Les écoles étant essentiellement situées au centre, une rénovation de l’habitat insalubre dans le centre historique prend tout son sens.
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